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Lancer la conversation

Alignement avec la spécification accessible au public (PAS)

Il est important de noter que la terminologie est en constante évolution et qu’elle peut ne pas être reflétée dans les liens et ressources externes de la boîte à outils « Ce qui fonctionne ». Les termes utilisés dans la boîte à outils sont conformes au document spécification accessible au public (PAS) élaboré par le Diversity Institute et parrainé par le Conseil canadien des normes dans le cadre du Défi 50 – 30 du gouvernement du Canada. La section 3.1 du PAS définit les groupes en quête d’équité tel que décrit ci-dessous:

3.1 Les groupes en quête d’équité

Dans le cadre du Défi 50 – 30, les groupes en quête d’équité comprennent ceux/celles s’identifiant comme des personnes racisées, noires et/ou de couleur (minorités visibles), des personnes vivant avec un handicap (y compris celles qui ont un handicap invisible ou épisodique), des personnes LGBTQ2S+ et des membres de la diversité sexuelle et de genre, ainsi que des Autochtones, ce qui inclut les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits, qui font partie des peuples fondateurs du Canada et qui sont sous-représentés dans les postes d’influence économique et de leadership.

Veuillez consulter la PAS pour obtenir de plus amples renseignements sur le Défi 50 – 30, ainsi que des outils et des ressources pour votre organisation.

Objectif de l’outil

Pour que l’initiative « Lancer la conversation » soit couronnée de succès, il est important que les organisations mettent en place des mécanismes avant et après la conversation.

L’objectif de l’outil est de :

  • Aider les leaders des organisations à se sentir en confiance pour aborder et lancer des conversations qui sont normalement stigmatisées.
  • Fournir aux leaders un cadre leur permettant de comprendre où, quand et comment lancer la conversation.
  • Démontrer ce que signifie « Lancer la conversation » et pourquoi il s’agit d’une étape cruciale dans le cheminement vers l’équité, la diversité et l’inclusion d’une organisation.
 

En quoi est-ce pertinent pour le Défi 50 – 30 ?

  • Le Défi 50 – 30 met l’accent sur la prise en considération des besoins nuancés et des obstacles rencontrés par les femmes et/ou les personnes non binaires, les personnes racisées, noires et/ou de couleur, les personnes vivant avec un handicap (y compris les handicaps invisibles et épisodiques), les personnes 2SLGBTQ+ et/ou de sexualité et de genre divers, et les peuples autochtones. De plus, les employé.e.s ayant des identités intersectionnelles sont confronté.e.s à de multiples couches d’adversité et d’obstacles systémiques au sein des organisations.
  • « Lancer la conversation » est un pas important dans la bonne direction pour construire des environnements de travail dans lesquels les employé.e.s appartenant à des groupes méritant l’équité peuvent s’imaginer dans des positions d’influence et de leadership dans les conseils d’administration des entreprises ainsi que dans la haute direction.
  • Osez l’initiation des conversations sur l’équité, la diversité et l’inclusion. Cela permet de créer des environnements accueillants, de soutenir le Défi 50 –30 et d’accroître la représentation et l’inclusion de divers groupes dans les postes de direction.

Principaux points à retenir pour toutes les organisations

Lancer la conversation

« Lancer la conversation » c’est plus qu’un dialogue avec vos employé.e.s. 

Pour que « Lancer la conversation » soit un succès, il est important que les organisations mettent en place des mécanismes avant et après la conversation.

  • Avant de lancer une conversation avec les employé.e.s, l’organisation doit s’engager en faveur de l’équité, de la diversité et de l’inclusion (EDI) et en faire un élément important de l’ensemble de sa stratégie commerciale.
  • Les individus ont un rôle à jouer non seulement dans la compréhension des préjugés inconscients, mais aussi dans l’identification du pouvoir et des privilèges respectifs dont ils disposent en matière de groupe ethnique, de classe, de genre, de religion et de capacité.
  • Une partie de l’engagement envers l’EDI doit consister à s’éduquer sur les défis auxquels sont confrontés les employé.e.s méritant l’équité au travail :
    • Respecter la diversité au sein de chaque groupe identitaire.
    • Comprendre qu’il existe des expériences nuancées avec les employé.e.s qui ont des identités intersectionnelles.

Approfondir la conversation

  • Écoutez tour à tour les personnes concernées et envisagez de recueillir des données d’auto-identification afin que votre organisation puisse adapter des solutions pour surmonter les obstacles auxquels les employé.e.s sont confrontés dans leur environnement de travail.
  • Co-créez des solutions en travaillant avec les employé.e.s des groupes en quête d’équité identifiés pour vous assurez que les engagements de l’EDI sont tangibles et résonnent dans l’ensemble de l’organisation.
  • Renforcez la confiance dans l’ensemble de l’organisation au travers d’une formation formelle continue et de la mise en place de forums et d’espaces de confiance ouverts propices à la discussion et à l’honnêteté.
  • Sachez où en est votre organisation, soyez honnête quant à l’expertise et faites appel à des consultant.e.s externes, des leaders communautaires et des formateurs/formatrices pour faciliter les conversations.

Poursuivre la conversation

  • Continuez à réfléchir à votre privilège et à comprendre la dynamique du pouvoir dans votre organisation ainsi que votre position pour avoir un impact positif sur les autres et sur l’organisation dans son ensemble.
  • Continuez à écouter activement vos employé.e.s. Créez des canaux pour recevoir une rétroaction afin de vous assurez que vos engagements en matière d’EDI ont un impact maximal et un préjudice minimal.
  • Apprenez à être mal à l’aise – apprenez de vos erreurs.
  • Répétez le processus et soyez ouvert.e aux itérations, continuez à vous éduquer et à éduquer les autres, prenez des mesures courageuses pour défier les barrières systémiques, et faites preuve d’humilité et d’attention tout au long du processus.

Mise en situation : Rencontre avec Pearl

Pearl est directrice d’une galerie d’art locale. Elle est convaincue que l’art peut rapprocher les personnes, ce qui se vérifie ici étant donné que la galerie a commencé à attirer de plus en plus de talents divers.

Récemment, Pearl a entendu des rumeurs selon lesquelles de nombreux/nombreuses employé.e.s, notamment ceux/celles qui s’identifient à des groupes en quête d’équité, ne se sentent pas soutenu.e.s au travail et que leurs besoins uniques ne sont pas satisfaits. Pearl veut changer les choses, mais ne sait pas où et comment lancer les discussions sur ce changement.

Pearl se tourne vers l’outil « Lancer la conversation » pour obtenir de l’aide.

Les bases pour lancer la conversation

1.0 Introduction

2.0 Pourquoi lancer la conversation ?

  • Souligner l’importance de lancer la conversation

3.0 Qu’est-ce que lancer la conversation ?

  • Éléments de l’outil pour illustrer ce à quoi ressemble « Lancer la conversation » – Sensibilisation, Action, Responsabilité et Recommencer

4.0 Comment lancer la conversation ?

  • L’approche suggérée pour initier le dialogue dans votre organisation – Établir ses limites, Créer sa base de connaissances, Renforcer la confiance et Être honnête

5.0 Où et quand lancer la conversation ?

  • Une feuille de route indiquant où et quand avoir la conversation : Engagement, Communication, Conversation, Co-Création et Rétroaction continue

6.0 Qui doit lancer la conversation ?

  • Considérations importantes à prendre en compte pour déterminer qui est responsable de la conversation

6.1 Poser les bonnes questions

2.0 Pourquoi lancer la conversation ?

Lancer la conversation est ce qui permet aux organisations de créer des espaces sécuritaires accueillant pour les personnes méritant l’équité dans les organisations – alors pourquoi est-ce important pour votre succès ?

  • La longévité d’une organisation dépend de la satisfaction de ses employé.e.s
  • Une satisfaction et un engagement accrus des employé.e.s favorisent la loyauté, la fidélisation, la productivité et les performances globales
  • Les parties prenantes, telles que les client.e.s et les investisseurs/investisseuses, alignent de plus en plus leurs décisions sur des valeurs sociales telles que le bien-être des employé.e.s
  • Des expériences diverses, vécues et professionnelles conduisent à une prise de décision organisationnelle plus intelligente, plus intentionnelle et de meilleure qualité
Employé.e.s noir.e.s
Femmes
Peuples autochtones
Employé.e.s vivant avec un handicap
2SLGBTQ2+ et/ou employé.e.s de sexualité ou de genre divers
Employé.e.s de couleurs

3.0 Qu’est-ce que lancer la conversation ?

Lancer la conversation est une série de 4 étapes critiques qui favorisent et encouragent l’équité et l’appartenance parmi les groupes d’employé.e.s en quête d’équité. 

Connaître les données, mener des enquêtes d’auto-identification, comprendre les défis, les besoins et les obstacles à la réussite des employé.e.s, ainsi que s’informer sur les pratiques exemplaires.

Écouter tout à tour les personnes concernées et discuter en tête-à-tête les employé.e.s et/ou des sessions de groupes de discussion. Poser des questions intentionnelles, être ouvert.e à la critique et proposer plusieurs moyens de discussion, comme des conversations en personne ou des canaux de communication anonymes.

Examiner les données collectées, favoriser la transparence en partageant les résultats de l’état actuel, assurer la responsabilité en partageant l’état futur souhaité, demander aux employé.e.s et aux dirigeant.e.s de se tenir mutuellement responsables, ainsi que fixer des objectifs et des mesures.

Répéter le processus et être ouvert.e aux itérations. Continuer à se former et à former les autres, prendre des mesures courageuses pour défier les obstacles systémiques et faire preuve d’humilité tout au long du processus.

4.0 Comment lancer la conversation ?

L’établissement de limites est essentiel pour s’assurer que les voix importantes sont entendues et que les individus se sentent à l’aise de partager leurs histoires.

L’établissement de limites signale aux employé.e.s que les organisations se soucient de leur bien-être tout au long du processus d’EDI.

À quoi cela ressemble-t-il ?

Avant que les conversations ne commencent, établissez des règles de base clairement définies, notamment :

  • Une culture de respect pour tous/toutes les participant.e.s et leur place dans le parcours d’apprentissage
  • Un espace pour parler et être entendu sans interruption
  • L’anonymat : les identités individuelles et les détails de la conversation susceptibles de révéler l’identité des participant.e.s doivent rester anonymes (sauf s’il y a des raisons de croire que la sécurité personnelle d’un individu peut être menacée)

Il est conseillé de tirer parti de travaux existants sur l’équité, de ressources, ainsi que d’informations actuelles et pertinentes pour renforcer continuellement la base de connaissances des leaders et de l’organisation.

À quoi cela ressemble-t-il ?

Pour que les conversations aient un impact et pour éviter que les employé.e.s des groupes en quête d’équité ne portent le fardeau de l’éducation de leurs collègues, prenez la responsabilité de :

  • Mieux comprendre les besoins et les obstacles des différents groupes
  • Poser des questions respectueuses et être prêt.e à faire des erreurs
  • Ne pas mettre sur les personnes sous-représentées la responsabilité de mener la conversation et de servir comme « autorité ultime »

Des occasions fréquentes d’apprentissage et de partage permettent aux employé.e.s de se montrer authentiques, de renforcer leurs liens et d’accroître leur confiance et leur sentiment d’appartenance.

À quoi cela ressemble-t-il ?

Pour favoriser la collaboration et la confiance dans l’ensemble de l’organisation, il convient de proposer une formation continue qui amène les employé.e.s à suivre un parcours de connaissances par le biais de plusieurs canaux. Il peut s’agir de :

  • Formations formelles sur l’antiracisme et l’anti-oppression via des ateliers en personne ou des modules d’apprentissage en ligne
  • Déjeuners informels pour se mettre à l’aise avec les sujets et les conversations inconfortables
  • Formations continues sur la sensibilisation individuelle et les préjugés inconscients

Les organisations doivent faire preuve de transparence et d’honnêteté tout au long de leur cheminement vers l’EDI afin de démontrer une réelle volonté de confronter l’état actuel de leur dynamique organisationnelle.

À quoi cela ressemble-t-il ?

Se tourner vers des expert.e.s au sein de la communauté pour soutenir, améliorer et éduquer est essentiel pour garantir que les engagements de l’EDI restent tangibles et alignés sur les attentes et les mouvements sociaux actuels.

  • Reconnaître son privilège en tant que leader
  • Comprendre où se situe son expertise
  • Comprendre où se situe son organisation
  • Faire appel à des consultant.e.s externes, des leaders communautaires et des formateurs/formatrices pour faciliter les conversations. En plus de partager des idées pertinentes et d’offrir des formations efficaces, cela contribuera également à éliminer toute dynamique politique ou de pouvoir interne entre les employé.e.s.

Mise en situation : Point d’attention 1

Pearl reconnaît que, comme elle, chacun de ses employé.e.s a des identités intersectionnelles uniques. Si Pearl peut parler de son héritage asiatique-canadien, elle ne peut pas parler des expériences et des besoins des autres employé.e.s s'identifiant à un groupe en quête d’équité. Pearl veut créer un forum pour que les gens puissent apporter leurs idées.

Pearl a quelques idées sur la façon de le faire, mais elle doit décider de la meilleure façon de les mettre en œuvre. Dans quel ordre devrait-elle mettre en œuvre ces initiatives ?


a) Organiser des entretiens individuels avec chacun.e de ses employé.e.s pour comprendre comment elle peut les soutenir

b) Organiser des discussions de groupe avec l'ensemble du personnel, sous la forme d'un forum ouvert pour qu’ils/elles puissent partager leurs expériences

c) Mettre en place un canal anonyme permettant aux employé.e.s de soumettre leurs commentaires

5.0 Où et quand lancer la conversation ?

Pour que l’initiative « Lancer la conversation » ait un impact, il est essentiel que les organisations créent des mécanismes avant et après la conversation pour en assurer le succès.

Étape

1. Engagement

2. Communication

3. Conversation

4. Cocréation

5. Rétroaction continue

Définition

S’engager à atteindre des objectifs courageux en matière d’EDI, qui transformeront l’organisation et s’inscriront dans la stratégie commerciale.

Partager ses engagements avec ses employé.e.s, client.e.s et autres parties prenantes afin d’encourager la transparence et d’instaurer la confiance.

Lancer la conversation pour créer une atmosphère accueillante et saine pour les employé.e.s.

Travailler avec les employé.e.s des groupes en quête d’équité pour s’assurer que les engagements de l’EDI soient tangibles et résonnent dans l’ensemble de l’organisation.

Créer une structure pour recevoir un retour d’information continu afin de s’assurer que ses engagements en matière d’EDI ont un impact maximal et un préjudice minimal.

À quoi cela ressemble-t-il ?

Définir ses objectifs en matière d’EDI et les faire correspondre avec ses stratégies commerciales sur 5 à 10 ans, en définissant clairement les critères de réussite.

Présenter ces objectifs par le biais de divers canaux tels que les bulletins d’information destinés aux employé.e.s, le site intranet de l’entreprise, le site Web externe et les plateformes de médias sociaux.

Se référer à « Comment lancer la conversation? » (Retournez à la section 4.0 Comment lancer la conversation ?)

Co-créer des solutions avec les groupes de ressources des employé.e.s (GRE) établis, tels que le Black Professionals Network et les conseils d’équité et de diversité des employé.e.s existants.

Une enquête anonyme sur les réactions des employé.e.s et des contacts réguliers avec les employé.e.s par le biais de groupes de discussion et de dialogues en personne.

Mise en situation : Point d’attention 2

Pearl réfléchit à ce qu'elle a lu dans « Où et quand commencer ? » et pense aux activités actuelles de la galerie d'art pour promouvoir l'EDI. Actuellement, la galerie d'art a une section sur son site Web pour discuter de son engagement envers les artistes locaux/locales et diversifié.e.s et fait également la promotion de ces artistes. Cependant, la galerie d'art n'a pas d'efforts formalisés en matière d'EDI.
Quelles mesures Pearl pourrait-elle prendre ? Sélectionnez toutes les réponses qui s'appliquent.

6.0 Qui doit lancer la conversation ?

Il incombe à tous/toutes les employé.e.s d’une organisation de veiller à la création et au maintien d’un sentiment d’appartenance pour tous/toutes. Toutefois, les leaders d’une organisation ont une plus grande responsabilité dans la création d’espaces où les autres se sentent bienvenu.e.s grâce aux opportunités d’apprentissage ainsi qu’à leurs propres comportements et actions en tant qu’individu.

  • Quels sont les obstacles systémiques à la réussite ?
  • Comment les leaders peuvent-ils/elles prendre en compte la surcharge émotionnelle ? Que peuvent faire les organisations pour atténuer le stress lié à la charge émotionnelle ?
  • Les employé.e.s bénéficient-ils/elles d’une sécurité psychologique ? Ont-ils/elles le sentiment qu’ils/elles peuvent contribuer et qu’ils/elles sont entendu.e.s ?
  • Comment les leaders peuvent-ils/elles amplifier les diverses voix ? Quelles sont les voix qui manquent et qui sont exclues des conversations importantes ?
  • Soyez attentif aux différents recoupements qui existent au sein des groupes en quête d’équité. Ceci est essentiel pour garantir que les conversations demeurent sécuritaires pour les employé.e.s
  • Il n’y a pas d’approche standardisée. Nous vous recommandons vivement d’évaluer chaque scénario individuellement afin de vous assurer que vous abordez chaque conversation et chaque collègue avec soin
  • Évitez de prendre des personnes à part
  • Évitez de faire des suppositions
  • À moins qu’ils/elles n’en prennent l’initiative ou ne le fassent volontairement, évitez de faire peser sur vos collègues la responsabilité de vous éduquer ou d’éduquer les autres
  • Évitez de basculer vers le tokénisme pour poursuivre la conversation

Mise en situation : Point d’attention 3

Pearl a créé une liste de questions qu'elle veut utiliser comme guide pour comprendre les préoccupations de ses employé.e.s et s'assurer que leurs besoins sont satisfaits. En tant que leader, elle veut prendre l'initiative des conversations et s'assurer que ses questions créent un sentiment de sécurité psychologique.
Qu’est-ce que Pearl doit garder à l'esprit lors de l'élaboration de ces questions ? Sélectionnez toutes les réponses qui s'appliquent.

6.1 Poser les bonnes questions

Un.e leader dans une organisation est une personne qui gère une équipe ou plusieurs équipes, et/ou qui a un intérêt important dans l’organisation et un rôle dans la prise de décisions qui poussent au changement. Voici quelques questions que vous pouvez poser aux employé.e.s que vous dirigez et gérez :

  • Quels sont les obstacles à votre réussite dans cette organisation ?
  • Puis-je jouer un rôle dans la suppression de certains de ces obstacles ? Que puis-je faire?
  • Quelle voix ou quel point de vue manque au sein de cette conversation ?
  • Comment puis-je contribuer à amplifier votre voix et des autres voix sous-représentées ?
  • Vous sentez-vous suffisamment en sécurité pour prendre des risques au travail ? Pour contribuer ? Pour appartenir à la communauté ?
  • Quel pourcentage de votre temps est consacré à la lutte contre l’exclusion ou les micro-agressions à votre encontre ou à l’encontre d’autres personnes ?

Au moment de lancer la conversation, il est important de créer un environnement de confiance en fixant des règles de base.

Faites savoir aux individus ce qui suit :

  • « La confidentialité est importante, et à moins que vous ne souhaitiez que je partage des informations en dehors de cette conversation, je ne le ferai pas. »
  • « Il est important pour moi d’entendre votre point de vue et de comprendre les diverses inégalités auxquelles les employé.e.s sont confronté.e.s au travail. Ce faisant, en tant que leader, cela m’aidera à déterminer les moyens d’éliminer les obstacles potentiels à votre réussite. Cependant, vous n’êtes pas obligé de participer si vous ne le souhaitez pas, et je respecterai la décision que vous prendrez. »

Considérations pour les petites et moyennes organisations et OBNLs

Les petites entreprises ou les organisations à but non lucratif ont tendance à ne pas disposer des ressources qui sont facilement disponibles dans les grandes entreprises ou les organisations à but lucratif – temps, capacité en ressources humaines ou budget, etc. – pour les aider dans leur démarche d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI). Voici quelques considérations pour aider ces organisations à commencer et à poursuivre leur cheminement vers l’EDI :

  • Établir des partenariats avec d’autres organisations : Si votre organisation ne dispose pas d’un.e expert.e en la matière au sein de son personnel, cherchez-en un.e à l’extérieur de votre entreprise. Établissez des partenariats avec d’autres organisations de taille similaire afin de mettre en commun les talents et les ressources pour aborder l’EDI dans votre secteur et votre contexte.
  • Les formations à l’EDI ne doivent pas nécessairement être coûteuses ou compliquées :
  • Il est conseillé de mettre en place un programme d’échange entre les organisations pour accéder aux connaissances et aux opportunités de formation
  • Il existe des documents gratuits et de haute qualité en ligne qui peuvent servir d’excellents points de départ pour Commencer la conversation.

Ressources additionnelles

Il existe de nombreuses ressources additionnelles que vous pouvez exploiter pour vous aider à lancer et à poursuivre la conversation dans votre organisation.

Mise en situation : Conclusion

Grâce à l’outil « Lancer la conversation ». Pearl est heureuse de constater une augmentation de l’engagement et de la rétention des employé.e.s !

Elle a hâte d’inviter des artistes locaux/locales et des organisations locales pour continuer à faire avancer la conversation dans les mois à venir.

Références

Grande organisation :

BMO

BMO a lancé son programme de formation Road to Allyship pour aider les employé.e.s dans leur propre cheminement vers l’altruisme envers la communauté 2SLGBTQ+. Grâce à cette formation, les employé.e.s de BMO ont pu avoir des conversations difficiles sur la façon dont les personnes peuvent faire preuve de solidarité, ce qui les a encouragé.e.s à poser des questions et à se renseigner sur les problèmes afin d’être plus conscient.e.s, plus empathiques et plus attentifs/attentives.

Depuis qu’elle a suivi le programme de formation, la cheffe du bureau d’inclusion de la banque a appris qu’elle n’était pas la seule employée à ne pas savoir ce que l’on ressent quand on s’identifie à une communauté marginalisée. « Si vous n’avez pas vécu cette expérience, [alors] vous ne savez pas ce que c’est que de s’identifier à la communauté [2SLGBTQ+]. Le programme de formation nous ouvre les yeux. »

Désormais, lorsque les employé.e.s sont témoins de micro-agressions de la part de leurs collègues, ils/elles savent qu’ils/elles peuvent intervenir et s’exprimer. En outre, la banque continue de concentrer ses efforts sur son initiative relative aux pronoms sexuels, afin de fournir aux directeurs/directrices de succursale les outils et les ressources nécessaires pour former les employé.e.s à avoir des conversations inclusives avec les client.e.s.

Petite/moyenne organisation :

Hero Digital

Marketing et publicité

Afin de lancer des conversations importantes, de créer une occasion d’échanger des idées et de renforcer la dynamique d’équipe, Hero Digital a créé un club de lecture axé sur le développement personnel et sur des sujets liés à la diversité et à l’inclusion.

« Nous avons la chance que Hero fournisse le livre à tous/toutes ceux/celles qui veulent participer, afin de rendre le club de lecture aussi accessible que possible. Pour que chacun.e ait le temps de s’engager dans la lecture, nous n’organisons le club de lecture que trois fois par an et nous encourageons les gens à participer à la discussion même s’ils/elles n’ont pas terminé le livre. La beauté de la lecture en groupe est qu’elle crée un cercle social naturel qui peut combler les lacunes de compréhension et motiver les autres à lire. Bien sûr, vous devrez peut-être encore inspirer le groupe, notamment en lui démontrant un soutien de haut en bas. Par exemple, notre PDG Dave Kilimnik a lu et participé à la discussion lors de notre réunion de lancement. Cela a donné l’exemple. »

Grande organisation :

IBM

IBM en partenariat avec lISB (International Indigenous Speakers Bureau)

Une entreprise qui brille dans le domaine de l’éducation et de la formation à la diversité est l’International Business Machines Corporation (IBM) en raison de la profondeur et de l’ampleur de son engagement en faveur de la diversité et des initiatives de développement autochtones. Reconnue par Mediacorp Canada Inc. comme l’une des meilleure compagnies au niveau de la diversité au Canada en 2021, IBM prouve qu’elle est l’un des leaders en matière de diversité, d’inclusion et de réconciliation autochtone dans le monde des affaires.

« Chez IBM, nous cherchons à éduquer tout le monde dans notre organisation pour modifier, façonner et élargir la façon dont les décisions sont prises à tous les niveaux », a déclaré Sophia Dozier, responsable de la diversité et de l’inclusion chez IBM. « Nous avons une formation sur la diversité, bien sûr, mais notre approche va beaucoup plus loin en exposant régulièrement les employé.e.s d’IBM à des perspectives culturelles différentes sous de nombreux angles. »

Les conférenciers/conférencières de l’IISB ont éclairé le personnel d’IBM sur des sujets tels que les avantages de la neurodiversité, les perspectives bispirituelles et ce que cela signifie de voir avec une lentille autochtone.

Grande organisation :

VMWare Inc.

Une part importante des efforts déployés par VMWare à la suite de la mort de George Floyd visait à faire en sorte que ses collègues noir.e.s se sentent en sécurité. Ces efforts ont été créés conjointement avec le groupe de ressources des employé.e.s de l’organisation, la « communauté afro-américaine POD » (Power of Diversity).

Une directrice de l’organisation avait le sentiment que ses collègues blancs/blanches différentiaient les personnes noir.e.s décédées violemment dans des incidents racistes de leurs collègues noir.e.s. « En faisant part de cette situation, je voulais qu’ils/elles réalisent tous/toutes les personnes noir.e.s ont peur et pas seulement « ces personnes noir.e.s ». »

L’entreprise a créé une page intranet qui utilisait le hashtag #wehearyou pour qu’ils/elles puissent partager leurs sentiments et leurs préoccupations. En outre, dans le cadre de la campagne, VMWare contribue à des organisations de justice sociale et égale les dons des employé.e.s. Elle a également institué davantage de formations sur l’inclusion pour ses gestionnaires.

Considérations pour des entreprises intermédiaires/avancées

Au fur et à mesure que vous avancez dans votre cheminement vers l’EDI, la formation continue signifie une amélioration des personnes et de l’analyse des données.

Le type de données recueillies est essentiel pour comprendre la profondeur des obstacles systémiques au sein des organisations. Il s’agit notamment d’informations sur les nuances et les couches complexes des rôles et responsabilités spécifiques sur le lieu de travail et sur la manière dont cela diffère pour les femmes et/ou les personnes non binaires, les personnes racisées, noires et/ou de couleur, les personnes vivant avec un handicap (y compris les handicaps invisibles et épisodiques), les personnes 2SLGBTQ+ et/ou les personnes de sexualité ou de genre divers, et les peuples autochtones.

Une collecte de données complètes assurera une meilleure orientation et une plus grande équité dans l’approche des solutions. Posez des questions telles que :

  • Les données d’auto-identification que vous collectez sont-elles spécifiquement basées sur les rôles ou simplement des données agrégées ?
  • Savez-vous comment la transformation numérique ou le travail à distance ont un impact sur les différentes identités ethniques, de genre et intersectionnelles ?
  • Comment la mise en œuvre de la technologie peut-elle soutenir, ou contredire, les pratiques d’embauche et de rétention équitables ?
  • Savez-vous quels groupes de votre organisation pourraient être exposés à des risques professionnels à l’avenir ? Avez-vous des stratégies pour faire face à ces risques ?

Définition

Tokénisme

Le tokénisme est défini comme suit : « Le tokénisme consiste à ne faire qu’un effort symbolique pour inclure les membres des groupes minoritaires afin de donner l’apparence d’égalité raciale ; que ce soit dans des prétendues positions de pouvoir, faire apparaître des membres des minorités visibles dans des campagnes marketing ou sur des photos qui représentent une organisation, alors que celles-ci travaillent exclusivement en bas de l’échelle salariale, par exemple » – Source: Les jeunes de la diversité culturelle en région

Définition

La sécurité psychologique

La sécurité psychologique est définie comme suit : « Une croyance commune selon laquelle tout membre de l’équipe soignante se sent libre de s’exprimer et de communiquer respectueusement ses opinions sans crainte de représailles » – Source: ACPM

Définition

Charge émotionnelle

La charge émotionnelle est définie comme suit : « La combinaison du fait de se sentir différent de ses pairs au travail en raison de son sexe, de sa race ou de son origine ethnique, d’être sur ses gardes face aux préjugés, et des effets connexes de ces éléments sur la santé, le bien-être et la capacité de réussir dans son travail »– Source: Catalyst

Définition

Privilège

Le privilège est défini comme suit : « Avantages injustes et immérités que la société accorde à une personne parce que (ou parce qu’on perçoit que) son identité sociale correspond à ce que l’on considère comme supérieur selon les règles et les normes sociales. Le privilège se traduit souvent par l’absence d’obstacles liés à une identité sociale particulière (p. ex., privilège blanc ou privilège hétérosexuel) » – Source: Egale

Définition

Le micro-agression

Le micro-agression est défini comme suit : « Action ou parole, d’apparence souvent banale, pouvant être perçue comme blessante ou offensante, généralement par une personne faisant partie d’un groupe minoritaire » – Source: Université de Sherbrooke

Définition

Le désapprentissage

Le désapprentissage est traduit comme suit : « Faire un effort pour oublier sa façon habituelle de faire quelque chose, afin d’en apprendre une nouvelle, parfois meilleure »  – Source: Cambridge Dictionary

Définition

L’espace sécuritaire

L’espace sécuritaire est définie comme suit : « Il s’agit d’une expression qui désigne souvent un espace « bienveillant », une zone neutre ou un espace sécuritaire dans lequel les personnes qui subissent des oppressions peuvent s’exprimer librement, sans craindre d’offenser leur interlocuteur.ice.s et sans avoir à justifier ni à expliquer leur vécu et leur ressenti »– Source: Les jeunes de la diversité culturelle en région

Définition

L’intersectionnalité

L’intersectionnalité est définie comme suit : « Concept qui reconnaît les façons dont la vie d’une personne est influencée non pas par un seul système ou une seule composante de son identité, mais plutôt par l’interaction de plusieurs systèmes de privilège et d’oppression liés entre eux » – Source : Egale